Guadeloupe chérie, tu vas me manquer…

Jeudi après-midi, il fallut dire au revoir à la Guadeloupe. Un dernier bain de mer, des dizaines d’au revoir aux cousins, tantes, oncles, amis… et surtout à ma soeur et son fils de deux ans et demi.

C’est bien la première année que repartir me fait aussi mal. Ce n’est pas mon premier départ pourtant, mais, l’âge sûrement, me fait prendre conscience de l’importance de mes racines. Je n’y suis pas née, je n’y ai pas vécu mais une partie de mon coeur est là-bas.

Une partie de moi parle créole, cuisine du poisson, se lève au chant du coq…

Guadeloupe chérie, tu vas me manquer

J’ai laissé là-bas ma soeur, celle dont je ne pourrais jamais me passer. Celle avec qui j’aime tant me chamailler. Je repars avec l’impression que, même si ce deuil est plus que présent dans sa vie, elle commence, tout doucement à surmonter, à vivre.

J’ai laissé là-bas mon seul neveu, que nous avons baladé avec nous pendant toutes les vacances, découvrant cette sensation effrayante et grisante à la fois, d’avoir trois enfants. « Mon tonton » aimait-il dire à Monsieur Nanou en le serrant dans ses bras…

Il est si fort et si fragile à la fois ce petit bonhomme qui n’a plus de papa. Il sait et comprend tout, en parle même parfois. Et chaque fois, nous avons eu le coeur serré.

J’ai laissé là-bas mon père, qui devrait rentrer en métropole en juin… pour préparer son départ définitif, qu’il repousse depuis 5 ans.

Guadeloupe chérie, tu vas me manquer…

Dans l’avion qui nous ramenait, comme pour nous préparer, la climatisation était au maximum. A l’atterrissage, c’est un ciel gris et le froid qui nous attendaient…

Fatigués par long trajet assis, nous avons retrouvés notre chez nous. Nous étions tout de même heureux de retrouver nos murs.

Moins heureux par contre, de remettre nos jeans et nos pulls. Mais les meilleures choses ont une fin…

Guadeloupe chérie, tu vas me manquer…

En attendant, mon congélateur est plein de poissons délicieux et une bonne odeur de mangue flotte dans la cuisine. Nous en avons ramené des dizaines, encore vertes, qui mûrissent gentiment en attendant d’être dévorées…