C’était donc mon, notre premier voyage aérien avec un bébé. Le Haricot et moi étions déjà allés ensemble en Guadeloupe, mais il était déjà bien plus grand.

Si on devait dresser un bilan, je dirais que nos voyages en avion se sont GLOBALEMENT bien passés. Je dis bien, globalement…

Le voyage aller : où comment un nez bouché peut pourrir un départ

La veille, nous avons peaufiné les bagages jusque tard dans la soirée. La plus grosse des valises pesait… 33 kilos, rapport au cubi de vin qu’il y avait dedans. A mes tonnes de vêtements sans doute, aussi.

Nous avions droit à 46 kilos chacun… mais répartis en deux fois 23 kilos. Hum hum.

La veille, la Petite Madame, ma charmante fille qui n’avait JAMAIS été malade en une année de vie, a décidé d’attraper froid. Ou a chopé un petit virus. Elle nous a réveillé dans la nuit à 1 heure du matin en hurlant. Comme à mon habitude, je l’ai attrapé par le bras/lescheveux/la jambe, j’ai dégainé un sein que je lui ai fourré dans la bouche (= tais-toi bébé, je roupille bordel). Et pour la première fois en un an, ça n’a pas marché.

J’ai mis environ 10 minutes avant de me rendre compte qu’elle ne pouvait pas téter et respirer par le nez en même temps.

C’est donc encombrée et ronchon que ma poupette a pris son premier avion.

Ce furent huit heures de mouchage, câlins, tétées et regards furibards vers mon mari qui a réussi à dormir, LUI.Ma pauvre poupée a été malade toute la première semaine, mais sans fièvre.

Du côté du Haricot, un bon Picsou géant et sa console portable ont rendu le voyage idyllique.

Moi… j’ai géré le bébé en alternance avec Monsieur Nanou et j’ai pu (re)-lire un bon vieux Daniel Pennac en entier (je lis vite, très vite).

On a bien mangé je trouve, il y avait même un menu spécial bébé (ma fille a goûté son premier petit pot – échec total). Nous nous sommes appliqués à tout engloutir (sauf bébé, donc), histoire de rentabiliser le billet d’avion. Je confirme donc que le vin rouge de la mini-bouteille offerte monte bien plus vite au cerveau à cause de l’altitude. J’ai dormi donc. Hic !

A l’atterrissage, Monsieur Nanou et le bébé ont tous les deux eu très très mal aux oreilles (malgré les chewing gum et les tétées). D’ailleurs, Monsieur Nanou a gardé une oreille hors service pendant trois jours.

A l’arrivée, en traversant la passerelle j’ai ressenté cette sensation grisante : une sorte de nappe d’air chaud et humide m’est tombée dessus. J’ai enlevé ma chemise à manches longues et j’ai savouré le plaisir d’être ENFIN en débardeur. DEBARDEUR. Vacances.

Le voyage retour : 7h50 au Pôle Nord

Le voyage retour dure un peu moins longtemps que l’aller (forcément, c’est pas le même chemin, sinon deux avions qui se rencontrent, je ne vous fais pas un dessin !).

On a décollé à 17h15 heure locale, donc 23h15 en métropole. Une fois à bord, à l’heure théorique de la nuit, les lumières sont tamisées. Et théoriquement, on dort. Sauf ma fille qui a joué à « qui criera le plus fort » avec le bébé d’à côté.

Il faisait un froid de canard dans ce satané avion : climatisation à fond ! J’ai vite rhabillé mon bébé en mode hiver tandis que le Haricot et son beau-père se la coulaient douce en tee-shirt. Les hommes ont toujours chaud, c’est dingue !

On a moins bien mangé mais de toute façon, on n’avait pas grand appétit. Le blues de la fin des vacances et les 9°C annoncés à l’atterrissage…

PULL. Fin des vacances.

Autant l’aller a été un voyage assez paisible (au niveau du vol au moins), autant le retour a été hyper stressant. Trois zones de turbulences très très mouvementées. Même les hôtesses faisaient une drôle de tête en attachant leurs ceintures… et nous ont avoué un peu après que les turbulences avaient été « assez fortes tout de même ».

Côté confort… c’était un avion, donc on était très assis, très droit. Nous avions des places « bébé, devant, entre les deux « classes ». On nous a installé une sorte de nacelle pour que le bébé puisse dormir. En fait, elle y est surtout restée assise, à l’aller comme au retour. Elle dormait mieux sur moi.

Nous avions chacun notre petit écran de télé et cette fois, pas de film imposé. On pouvait choisir entre des dizaines de films disponibles (j’ai pu – enfin – voir Intouchables à l’aller), ou la radio, ou de la musique et même des jeux.

En nous dirigeant vers les portes pour desecndre de l’avion, au retour, nous avons traversé la première classe. Classe. On y pensera la prochaine fois (moyennant 1500 euros de plus. Hum).

On a attendu nos bagages pendant des plombes et mon beau-père nous a réservé un bel accueil. Il a fait tout ce qu’il a pu le pauvre, devant nos tronches de six pieds de long…

Dans ma prochaine carte postale, postée de l’Essonne (sanglot), je vous parlerai des impressions de Monsieur Nanou sur ma belle Gwada…