La lecture et moi, c’est une vraie histoire d’amour. J’ai besoin de lire comme j’ai besoin d’air, d’eau et de mes enfants (je ne dis pas de mon mari, parce qu’il m’a énervée hier soir). C’est vital pour moi depuis l’enfance, sans doute une manière pour moi de m’évader à l’époque, de fuir mon quotidien, le divorce de mes parents… et de crier encore plus fort ma haine des maths (fuck les maths !).

Aujourd’hui, c’est une telle addiction que j’ai des dealers de bouquins, il m’en fournisse de la bonne (de la lecture hein !). Je remercie donc ici ma Poulette Dodue (cot cot), Léonie (qui a enchanté mon été avec ses gros bouquins, mais que mon mari déteste, à cause de la grosseur desdits bouquins) et As de Trèfle (partenaire officielle de ma convalescence de l’an dernier). Je me demande si VGD ne m’a donné quelques bouquins aussi…

Alors, faut que je sois claire, je lis mais je ne cherche pas à tout prix THE livre d’exception. J’apprécie un vrai bon olivre, mais passer des heures à lire des conneries de psy, ça ne m’intéresse clairement pas, même si la critique est super bonne. Il faut que je m’EVADE : dans l’émotion, le suspense, la peur parfois… Il m’arrive de lire de la daube de gare (ça se lit vite, ça se digère rapidement et c’est parfois captivant), du roman à l’eau de rose (à 13 ans en Guadeloupe, je dévorais les Barbara Cartland de ma grand-mère – confessions).

Petite particularité, je lis extrêmement vite. C’est ainsi que cet été, j’ai lu pas moins de… 5 livres en 15 jours ! Un vrai bol de jouissance, ça faisait si longtemps (merci ma petite fille chronophage). La chaleur écrasante faisant parfois roupiller ma petiote (ou râler ça dépendait), j’en profitais pour lire, lire et encore lire. Et dans la chaleur de mes vacances gardoises, j’ai lu ça (je ne suis pas critique littéraire, donc je t’en parle comme je peux hein) :

Les Visages, de Jesse Kellerman : Qualifié de thriller dans la presse, je n’irai pas jusque-là. Un bouquin redoutablement efficace sur fond d’art abstrait. Le pitch : Une oeuvre d’art gigantesque dort dans les cartons d’un apprtement miteux de New York/ Ethan Muller, un galériste, décide aussitôt d’exposer ces étranges tableaux qui mêlent un décor torturé et d’étranges portraits d’enfants. Le succès est immédiat. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d’enfants victimes de meurtres irrésolus ».

Je vous rassure, le récit est construit de manière à ce qu’on ne fasse pas de cauchemars et qu’on ne se relève pas 100 fois dans la nuit pour vérifier que le petit Gontran n’a pas été kidnappé. Ce bouquin m’a captivée d’un bout à l’autre. C’est bien simple, je l’ai lu en six heures, le temps de faire le trajet. Merci Poulette !

Precious, de Sapphire : J’ai vu le film qui m’a bouleversée (rapport à ma mère toussa toussa), il fallait que je lise le livre. Je n’ai pas été déçue, l’histoire a été modifiée pour les besoins du film, le livre est bien meilleur. On plonge dans cette histoire terrible coeur et âme. J’ai très envie de le lire en version originale, en effet le livre est écrit littéralement avec les fautes d’orthographe de l’héroïne (qui a des problèmes d’apprentissage). L’héroïne, abusée par son père qui lui a fait deux enfants décrit son parcours pour APPRENDRE et sortir de sa condition. Il n’y a aucun voyeurisme mais le récit à la première personne fait parfois frissonner… Un livre de poche assez rapide à lire.

Ma vie contre la tienne, de Lisa Scottoline : Efficace, très très efficace. Léonie ne m’avait pas menti. Deux soeurs jumelles que tout oppose ont grandi dans des familles différentes. Elles se retrouvent à l’âge adulte et l’une d’elles développe une jalousie maladive qui va la mener vers le pire. Suspense sur fond d’enlèvement et d’évasion, je recommande vivement ! 

 Le Choeur des Femmes, de Martin Winckler : On ne présente plus Martin Winckler, gynécologue de génie qui prône le respect du corps des femmes. On aime ou on aime pas Martin Winckler, mais on ne peut pas rester indifférent, c’est certain. J’ai ADORE ce bouquin. Très romancé, donc parfaitement lisible, il raconte l’introspection d’une jeune chirurgien (ne ?), plus au fait du bistouri et du scalpel que des relations avec ses patients. Elle découvrira lors d’un stage une manière différente de voir la médecine et le corps des femmes… J’ai tout particulièrement apprécié la manière dont est traité le sujet sur les malformations sexuelles, mais également les passages qui traitent de l’examen gynécologique proprement dit : obligation (ou pas) de se déshabiller entièrement, nécessité (ou non) du toucher vaginal systématique… Et si un jour on nous demandait la permission avant de nous toucher ?

A mi-séjour, je me suis retrouvée sans livre. En panne. Il y avait urgence, parce qu’avec la Fève, j’étais quasiment assignée à résidence certaines journées compte tenu de la chaleur, du soleil… Je suis donc allée faire un petit tour à Barjac et j’ai fait une razzia dans une librairie :

Rien ne s’oppose à la nuit, de Delphine de Vigan : J’ai lu « No et moi » du même auteur que j’avais adoré. Cette fois, l’auteur nous livre un récit auto-biographique sur les secrets de sa famille qu’elle découvre au moment de la mort de sa mère… Mère qui a eu son lot de problèmes, sa fille cherchant par le biais de l’écriture à découvrir les sources d’un mal-être qui a duré toute une vie. Elle lève le voile sur sa famille et son lot de deuils, de secrets et de non-dits. J’ai du mal à en parler mais ce bouquin est juste poignant, beau, fort et très émouvant. Sans doute le meilleur que j’ai lu depuis longtemps.

La Confession, de John Grisham : Mon second coup de coeur de l’été, après le de Vigan. John Grisham est le maître du polar aux Etats-Unis où beaucoup de ses livres ont donné des films (La Firme, L’Affaire Pélican). Il est question dans ce livre d’un jeune étudiant noir accusé à tort (aveux extorqués) du meutre d’une jeune pom-pom girl de son lycée et condamné à la peine capitale. A quelques jours de son exécution, un criminel sexuel avéré s’accuse du meurtre auprès d’un prêtre. Avec l’aide de l’avocat de l’accusé, arrivera-t-il à faire annuler l’exécution de Donte Drumm ?

J’ai terminé le livre en larmes. Le compte à rebours ultra-présent pendant tout le récit m’a tenue en haleine. Jusqu’au bout, on vibre. C’est plus que du suspense. Encore une fois, John Grisham fait dans l’efficacité. J’espère vraiment qu’on en fera un film, c’est le genre de récit qui plairait vraiment à Monsieur Nanou, s’il se donnait la peine de lire de temps en temps !

La rentrée des classes a repris ses droits, je n’ai pas ouvert un bouquin depuis mon retour de vacances… Entre inscription chez Paul Emploi, couvertures des livres de classe, ménage, bouffe, cette grosse valise toujours pas vidée, je n’ai pas eu une seconde pour moi (sauf pour mon blog et des projets perso/pro à l’état embryonnaire (non je suis pas enceinte !). J’ai pourtant plus d’un livre de poche sous le coude !

Allez, demain peut-être, je lirai…