Dans ma vie rêvée de maman/femme qui bosse de chez elle, qui blogue et qui s’occupe de sa dernière-née (18 cierges ont été allumés pour que je trouve ma nounou), je reçois très très souvent des colis. Quasiment tous les jours pour être franche. Lesdits colis pouvant provenir :

 

– de produits à tester pour mon activité professionnelle

– de bouquins à lire pour mon activité professionnelle

– de produits à tester pour ce blog

– de produits écolo à tester pour mon autre blog (je ne vous cache pas que j’ai pas mal de bidons de vinaigre blanc chez moi

– de craquages. (= achats compulsifs effectués dans le but de me sentir mieux et temporairement rassasiée)

– de craquages utiles. (= achats compulsifs effectués pour satisfaire un besoin réel)

– d’envois de ma soeurette (qui me manque tant) : huile carapate (pour les cheveux), des confitures-pays, du miel de « chez nous », du « vrai » cacao… (ça y est j’ai faim)

 

Il y a aussi ces colis que je ne reçois pas, par exemple, celui que les biscuiteries Larnicol ne m’ont jamais envoyé, à savoir des kouignettes au caramel beurre salé (salive).

Mais trêve de digression. Un matin, le livreur d’UPS est passé. Contrairement au facteur, ce n’est jamais le même. C’est chiant, on ne peut pas créer des liens (bien qu’à mon avis, mon facteur me prenne pour une trafiquante d’on-ne-sait-quoi).

Bref, celui-là était plutôt mignon (mais avait les mains crades, c’est balot).

J’ai ouvert, mon enfant hurlant dans mes bras (putes de canines).

Ce qu’il faut savoir avant de continuer (digression) c’est que l’heure de ma douche varie selon la journée. L’heure à laquelle j’enfile un soutien-gorge aussi, donc.

Ce matin-là, j’avais fait la grasse mat’ avec ma douce chérie, quand une petite odeur de caca de bébé et la sonnerie de l’interphone nous ont tiré du lit.

J’ai ouvert la porte vêtue de mon pyjama improbable et tue-l’amour (un vieux bas de survêt’ et tee-shirt détendu). Il m’a remis mon colis en souriant. « Elle est bien mignonne, votre fille ». Moi, non, hein, pas maquillée, pas coiffée, tout ça…

Il m’a donné son stylo pour que je signe le reçu…

… et il a fait tomber son carnet de reçus. Et comme une sombre idiote : JE L’AI RAMASSE. Dévoilant mon opulente poitrine, qui, sans l’aide d’un bon soutif, fait clairement la gueule le matin. J’ai entendu un grognement « Hummmrrrr ».

Et au lieu de faire genre, j’ai rien vu, je suis poli et gentleman d’UPS…

– Ah ah ah, faites attention j’ai tout vu !

Connard.

J’ai signé, j’ai fermé la porte. Et j’ai ruminé ma honte.

Et toute la journée, nostalgique, j’ai repensé à ces temps bénis où je me levais à 7h00 pour aller bosser.

Maquillée, coiffée, bombasse. Avec un soutif.

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